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| Greg Broadmore, l'artiste néo-zélandais qui a signé cette année l'affiche des Utopiales |
Cette année encore, du mercredi 9 au dimanche 13 novembre 2011 ont eut lieu les Utopiales de Nantes. Pour cette 12ème édition ce festival international qui aborde la science-fiction, le monde de la prospective, les nouvelles technologies dans leur actualité et dans toutes leurs dimensions avait pour thème l'Histoire.
Ce thème qui tenait à cœur à Pierre Bordage, l'organisateur des Utopiales depuis une décennie a visiblement marché, puisque ce sont plus de 46 000 visiteurs qui se sont déplacés.
Plusieurs événements auront marqué cette nouvelle édition avec à leur tête le passage de relai, aux commandes du festival, entre l'écrivain nantais Pierre Bordage et l'astrophysicien Roland Lehoucq. C'est à lui que revient désormais la responsabilité d'organiser les prochaines Utopiales.
Des Utopiales qui ne verront sans doute pas leur affiche dessinée par Greg Broadmore. Cet artiste néo-zélandais (voir photo) était l'un des invités d'honneur du festival cette année. Il travaille pour le célèbre studio Weta qui a réalisé les effets spéciaux de films comme Le Seigneur Des Anneaux ou encore Avatar.
Son travail est visible notamment dans des films comme District 9 (les aliens sont de lui!) et King Kong. Mais ce n'est pas pour nous présenter une production Weta que Broadmore s'est rendu à Nantes, mais bien pour nous offrir son propre univers!
Cela commence avec l'affiche qui n'est qu'un pâle reflet de l'ampleur du travail effectué. L'exposition est en effet composée de sculptures grandeur nature, de reproductions d’armes, de peintures et de dessins (…) qui nous racontent l'histoire du Dr. Grordbort, en mettant l'accent sur Lord Cockswain, un explorateur dont la philosophie pourrait se résumer à appuyer sur la gâchette de ses étranges « fusil à ondes » (rayguns en VO) dès qu'il met le pied à terre, au cours de ses pérégrinations inter-galactiques. Néanmoins derrière cette exposition il y a déjà deux livres romancés par notre néo-zélandais ou s'inscrivent ces personnages. L'un d'entre eux Victoire est d'ailleurs disponible en français.
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| L'un des nombreux "fusil à onde" du Dr. Grordbort |
On peut légitimement se poser la question des influences de l'artiste ou comment celui-ci définit il son style. Il a lui même répondu à ces diverses interrogations lors d'une interview menée par Morgan GUERY pour le site French Steampunk:
Comment définiriez-vous votre style?
Je n'en ai aucune idée. Pour moi, l'illustration est le fait de déranger une image dans ton esprit. Je connais mes inspirations, et elles sont nombreuses, mais je serais incapable de définir la manière dont elles sortent de mon cerveau ou de mes mains.
Qui vous inspire?
Le travail de N.C.Wyeth me stupéfait. Je me suis rendu dans son ancienne résidence et musée, dans le Delaware, Washington, et ce fût une expérience profonde. Pendant mon enfance et mon adolescence, j'adorais 2000AD, puis Mike McMahon, et ensuite le travail de Simon Bisley, qui m'a laissé une grande impression. Plus tard, un ami de ma famille m'a donné une grande pile de magazines sur le vieux Heavy Metal, et j'ai été frappé par leur qualité artistique – Corben, Moebius, etc... J'aime les comics avec ce niveau-là d'art. Quant aux comics Américains, ils m'ont toujours paru stéréotypés dans le style et le contenu, mais beaucoup d'entre eux m'ont quand même impressionné, comme ceux de Mike Mignola et Geof Darrow.
Votre travail s'inscrit t-il dans le courant steampunk?
Le steampunk n'a pas été une influence pour moi, tout simplement parce que je ne savais pas que ça existait quand j'ai crée Dr. G. Mais mon travail a été adopté par cette communauté et j'y compte beaucoup d'amis. C'est une scène incroyablement passionnée et créative. La nature même de ce mouvement est que les fans veulent faire leurs propre créations. Cela fait 5 ou 6 ans que je suis étonné par ce qui en ressort.
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| L'affiche réalisée par Broadmore |
L'histoire du Dr. Grordbort connait aujourd'hui un succès tout à fait inattendu qui met en avant les capacités de création d'homme comme Greg Broadmore. Mais il n'est pas le seul.
En effet les Utopiales sont avant tout un festival lié à la culture geek qui ne cessent de montrer sa capacité créatives sur d'anciens comme sur de nouveaux supports.
Une affaire à suivre...
Jonathan BOUCARD
